Le regard interpelé par la lumière se situe dans un double mouvement, la vision qu'a l'homme en marche allant vers le choeur ou vers la sortie accompagné par le déplacement du soleil chaque jour renouvelé. Chaque emplacement de l'homme dans l'édifice comme chaque instant de la lumière font à la fois une vision unique et une vision globale.
- L'homme, dans une église, ne marche jamais seul -
Pour accentuer cette évidence ces vitraux sont sur deux plans. Au sud (à droite), le plan de la couleur est au-devant du plan défini par le vitrail; contrairement au nord où le vitrail est coloré avec en avancee une structure en inox. Se déplacer d'un seul pas modifie la vision.
La lumière, ici, est raisonnée comme une sculpture. Je ne sais pas si je sculpte la lumière ou si je sculpte le regard mais l'un ne va pas sans l'autre.
Mais quel peut être un regard porté par l'individu sur un monde cosmique, comme sur chaque chose qui l'entoure d'ailleurs, sinon un regard porté sur lui-même- «A lui de se situer sous la lumière d'une autre vérité, loin des douceurs complaisament distillées par l'habitude, à lui de savoir s'il accepte, a l'aurore de la pensée, de dépasser ou non le champ étroit des évidences...» CJ-L EPIVENT).

Gérard LARDEUR Sculpteur