
Tro Menez Are. C'est le pied !
Circuits mauve, rouge, orange, blanc... Sept mille marcheurs de tout poil ont de nouveau fait leur choix sur des parcours allant de 12 à 40 km, au départ de Saint-Sauveur, hier. La 14 e édition du Tro Menez Are n'a pas fait mentir la tradition : avec ou sans soleil, les Bretons se baladent toujours d'un bon pied.
Petits ou grands marcheurs... six parcours pour s'entraîner les mollets étaient prévus au départ de Saint-Sauveur. Hier, à 11 h, 3.000 personnes étaient déjà inscrites soit 500 de plus que l'an passé à la même heure. Après Commana, Huelgoat, Lopérec, Saint-Cadou, le grand rassemblement de la marche a donc envahi de sa bonhomie la commune de Saint-Sauveur toute la journée hier.
Les amateurs de petite ou grande randonnée y sont venus encore plus nombreux que lors des 13 éditions précédentes : « Dire qu'en 1989, nous n'étions que 400 marcheurs ! » se souvient Gilbert Cabon, président de l'association organisatrice, qui a mobilisé 250 bénévoles cette année.
Gourde, pomme et viennoiseries
A 7 h 30, les premiers férus de marche sportive ont montré le bout de leur bâton aux inscriptions.
Ceux-là sont les plus sportifs et les plus solitaires. Carte de pointage en poche, ils ont attaqué ferme les plus longs parcours : 30 ou 40 km pour une très large boucle autour de Saint-Sauveur.
Vers 10 h 30, les familles ont pris le relais. Juste le temps de remplir la gourde, d'emmener la pomme et les viennoiseries offertes par les organisateurs (comme au tout début, les parents d'élèves de l'école Diwan de Commana sont dans le coup), un dernier pipi pour les dames, et en avant les mollets !
Fest-noz et gourmandises locales
De Quimper, Rennes, Brest ou même d'Angleterre, les marcheurs se bousculeraient presque pour vivre une journée au rythme du patrimoine local.
Les quelque 7.000 inscrits ont redécouvert hier les calvaires, les tumulus ou les Kandi (les maisons lavoirs où l'on rinçait le lin) espacés sur les six parcours proposés.
Après l'effort, le réconfort : un petit tour était toujours possible au centre-ville, où s'étalaient des gourmandises locales. Le ventre plein, les guibolles requinquées, beaucoup de courageux ont encore bravé le fest-noz final. Décidément, on ne le redira jamais assez : le Tro Menez Are, c'est le pied !
Sophie Prévost
Le Télégramme 10/05/2002